Aujourd’hui, le modèle de gouvernance des trente dernières années a montré ses limites face à une situation de plus en plus critique, notamment après le constat que les efforts fournis depuis le sommet de RIO en 1992 n’ont pas suffi à enrayer la tendance de la dégradation environnementale, avec les impacts irréversibles pour les populations. La conférence de Rio+20 (2012) qui a donné naissance aux objectifs du développement durable, en plus de fournir un cadre précis et fonctionnel aux actions à mener, a présenté une approche résolument portée sur l’interdisciplinarité, en mettant notamment l’accent sur les articulations qui existent entre les différents domaines et acteurs. L’interrelation et l’interdépendance, en insistant sur les liens qui existent entre les différents objectifs à atteindre, apporte une dimension jusque-là inaboutie dans la démarche du développement durable, poussant ainsi les différents acteurs à sortir de la logique de cantonnement aux seuls objectifs qui les concernent. En attendant que ce dispositif se mette en place et évolue jusqu’à sa forme fonctionnelle, le mot résilience a été lâché. Parce qu’encore une fois, en matière de temporalité, le développement durable en appelle à la patience, mais dans un contexte d’une telle urgence.